Galerie d'Art contemporain Pascal Lainé à Ménerbes
Depuis 1988
Galerie d'Art contemporain Pascal Lainé à Ménerbes
Art contemporain, Galerie Pascal Lainé
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Georges Glasberg < >

Biographie Articles de presse "Paris - Provence"  Ménerbes 2007

 

 


Biographie :

 

1914 Né le 6 décembre à Marseille
1925 On lui offre un « Brownie-kodak » 6x9
1927 Il s’intéresse aux techniques de la radio et travaille dans un atelier de recherches
1938 Il découvre sa voie photographique au travers de l’ouvrage de Hans Windish
1950 Convaincu du courant photographique ouvert par Isis, Brassaï ou Doisneau, Georges Glasberg s’installe à Bonnieux dans le Luberon, il y rencontre Jean-Paul Clébert et bien d’autres.
  La même année, pour la première fois une double page de ses photographies est publiée par Albert Plécy dans « Point de vue Images du Monde »
1956 Il photographie les Saintes-Maries de la Mer, les gitans et Manitas des Plata
1957 Il publie aux éditions Grasset son premier ouvrage, « Provence Insolite » accompagné des textes de Jean-Paul Clébert, ce qui lui vaudra les honneurs de la presse régionale et nationale
1958
Il s’installe à Oppède et entame une carrière de photographe illustrateur
1959
Jusqu’en 1968, il travaille à un projet sur le cirque. Il photographie des personnages illustres comme Michel Simon, Orson Welles, Marcel Achard, Maurice Chevalier, Pierre Etaix, Annie Fratellini.
  Il se consacre à un travail de recherche photographique à Paris : Les puces, les foires…, le cirque de Moscou
1960 Il crée et dirige le service photo de l’agence de publicité Dupuy qui deviendra Dupuy-Compton jusqu'en 1969
1962 Il publie aux éditions Grasset « Paris Naïf » avec Paul Guth
1963 Il expose aux Baux de Provence où il photographie « Le Festival de Danse Moderne »
1964 Il présente une exposition à Paris intitulée « Les Ballets Modernes » au Théâtre Récamier
1968 Il réalise de nombreux reportages pour l’agence Gamma qui paraîtront dans la presse internationale (Au Festival d'Avignon, Maria Casarès, Jean Vilar, Maurice Béjart, des CRS devant le Palais des Papes, en couverture de Paris-Match…)
1970 Georges Glasberg monte sa propre agence d’audiovisuels, sa clientèle se situe dans l’industrie pharmaceutique, l’industrie des parfums, la métallurgie, l’automobile…
  Il reçoit le premier prix de la création audiovisuelle pour un diaporama « multi-écrans », et à ce titre, sera invité en Europe à présenter son programme
1983 Il présente son exposition « Reportages habités » lors des Rencontres Internationales de la photographie en Arles (80 photos), puis l'année suivante à Montfermeil
1985
Il présente à l’espace Canon à Paris, une grande exposition consacrée aux « Gens du voyage » qui lui vaudra notamment un reportage dans la célèbre revue d’art Coréenne « Photo-Art »
  Il expose dans les locaux du Journal « Le Monde » une exposition « Allons au cirque »
1986 Il présente l'exposition « Cavaillon – New-York »” au Centre Culturel de Cavaillon, puis dans les salons du Consulat des USA à Marseille.
  Il présente à la galerie Saint Dieu de Bonnieux, une exposition des personnages et personnalités du village
1988 Il participe à l'exposition « Avignon 68 »
1997 Une importante exposition lui est consacrée en Avignon pour ses « 50 ans de photographie »
2002 Il présente une exposition de cent photographies à La Ciotat, intitulée « Miroir du temps »
2004 Il présente dans le Luberon, l’exposition « Femmes » : des femmes des années passées, et de jeunes amies qui ont accepté de poser pour lui
2005 Il présente «  Rencontres », une rétrospective des différentes célébrités qu’il a rencontré et photographié.
  Parallèlement à son travail photographique, Georges Glasberg travaille sur un ouvrage autobiographique “Opus 62“ ou « Les Mémoires d’un Photodidacte »
2007 « Paris-Provence », photographies des années 50, Galerie Pascal Lainé, Ménerbes
2009 Georges Glasberg est décédé le 13 juin. Une exposition de tirages originaux « Les bois sacrés de Bomarzo » prévue de longue date et qu'il préparait avec enthousiasme, aura lieu à la Maison de la Truffe et du Vin du Luberon, à Ménerbes, du 7 août au 29 septembre. Cette exposition sera un hommage à sa personne et à son travail.




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Préface de Nicole Ollier pour l’exposition « Reportages Habités » lors des 14ème Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles en 1983

Photographe à l’école de « l’Insolite », Georges Glasberg a peut être eu ce regard dés sa naissance puisqu’il est né en 1914 au cimetière de Marseille. Il consacre une partie de sa vie à l’enregistrement sonore et découvre sa voie photographique au travers de l’ouvrage de Hans Windish, dés 1938. Convaincu du courant photographique ouvert par Izis, Brassaî ou Doisneau, Georges Glasberg s’installe à Bonnieux, dans le Luberon, il rencontre entre autre l’écrivain Jean-Paul Clébert et illustrera « Provence Insolite » en 1958. Il entame alors une carrière de photographe illustrateur, à une époque où la photo était quelque peu boudée par les éditeurs.
En 1959, il fait des photos d’un ouvrage de Pieyre de Mandiargues (Les Monstres de Bomarzo), puis différents ouvrages de commandes, Les Cathédrales de France, Sur Les Traces d’Hercules. De sa rencontre avec Paul Guth il réalisera « Paris Naîf ».
Photographe de la rue et du quotidien, il décide de fixer le spectacle de danse et de théâtre. Il fera en 1964 une exposition sur le travail des danseurs de Françoise et Dominique Dupuy.
En 1965, à la commande de R.L. Dupuy, il va à Paris et crée le département Photo de l’Agence Dupuy/Compton, une des premières agences de publicité française.
Parallèlement à son activité de photographe publicitaire, Georges Glasberg essaye de réaliser un album photo sur le cirque, son projet ne sera pas édité mais lui permettra de rencontrer et de photographier Michel Simon, Orson Wells, Marcel Achard, Maurice Chevalier, Yves Montand et toujours ses amis, Annie Fratellini et Pierre Etaix.
De sa rencontre avec le clown russe Popof, il fera un reportage sur le cirque de Moscou.
En 1968, Georges Glasberg quitte l’agence de publicité Dupuy/Compton pour l’agence Gamma.
Sa photo d’un dompteur dévoré pour ses lions lui vaudra la « une » de bon nombre de magazines internationaux. Durant l’été chaud du festival d’Avignon 1968 il photographiera les coulisses et le quotidien de la ville, de ces enragés. Ses photos de Jean Vilar, Julien Beck ou Béjard illustreront dans le monde entier les sursauts d’un mai 68 de la culture.
En 1970, Georges Glasberg crée un atelier d’audiovisuel ; il obtient alors, pour un diaporama multi écran, le Premier Prix de la création Audio-visuelle et, à ce titre est invité dans différents pays d’Europe à présenter le programme.
En 1980 il revient s’installer dans sa maison d’Oppède, en Provence, refaisant ainsi un retour aux sources au travers de ses archives riches de quelques milliers de négatifs et de diapositives.
Peu de photographes ont vu le jour dans des expositions et c’est à la demande de ses enfants que Georges Glasberg expose pour la première fois 30 ans d’aventure photographique.

 

 

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De Paris à la Provence, les insolites de Georges Glasberg


La Galerie Pascal Lainé à Ménerbes présente une exposition de photographies des années 50 et 60 de Georges Glasberg. Intitulée « de Paris à la Provence », elle retrace près de 30 ans de carrière. Né à Marseille, Georges Glasberg est un photographe de « l’insolite ». Convaincu par le courant photographique initié par Izis, Brasaï ou Doisneau, Georges Glasberg s’installe à Bonnieux, dans le Luberon. Il y rencontre, entre autre, l’écrivain Jean-Paul Clébert et illustrera sa « Provence Insolite », en 1958. Il entame alors une carrière de photographe illustrateur, notamment sur les thèmes des cathédrales de France, sur les traces d’Hercule, participe à « Parie Naïf » de Paul Guth, puis crée le département Photo de l’Agence Dupuy/Compton, une des premières agences de publicité française, puis rejoindra l’agence Gamma.
Michel Simon, Orson Wells, Marcel Achard, Maurice Chevalier, Yves Montand et toujours ses amis, Annie Fratellini et Pierre Etaix, le clown russe Popof… font partie des « portraits » qu’il aimait fixer sur la pellicule. Ou bien encore les coulisses du Festival d’Avignon, de 1968, avec Jean Vilar, Julien Beck ou Béjart.
En 1980, Georges Glasberg s’installe à Oppède, pour un retour aux sources au travers de ses archives riches de quelques milliers de négatifs et de diapos. Aujourd’hui, ses enfants ont accepté d’exposer une partie de ses clichés, représentant une aventure photographique de plus de trente ans. « Georges Glasberg est plus pêcheur que chasseur d’images. Il ne court pas après, elles viennent à lui. Comme tous les bons photographes, c’est un promeneur solitaire, l’homme de la rue, l’homme de la route, avec en plus un œil particulièrement perspicace », souligne avec admiration Jean-Paul Clébert.

Le Journal du Luberon, octobre 2007

 

 

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VAUCLUSE

 

PARIS ET LA PROVENCE SOUS L’ŒIL DE GEORGES GLASBERG

 

Comme Jean Vilar ou Maurice Béjart, le photographe Georges Glasberg a fait ce chemin entre Paris et la Provence, entre nationale 7 et mistral, dans les années 50, avec les premiers touristes, bien avant les festivaliers accompagnés par TGV.

La galerie Pascal Lainé, installée à Ménerbes dans le Luberon, présente ce contemporain de Doisneau et de Willy Ronis, qui s’intéressa à la Provence – où il vit toujours – avant de créer une agence de photographie publicitaire à Paris, tout en gardant un œil sur la vie culturelle, les soubresauts de mai 1968 en Avignon, le monde du cirque, comme l’illustre ce fameux cliché d’un dompteur dévoré par ses lions qui fera la une de nombreux magazines internationaux.

Affichés ou publiés, la plupart de ses instantanés, pourtant, n’ont que rarement fait l’objet, comme aujourd’hui d’une exposition.

 

TGV Magazine, septembre 2007

 

 

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Les années 50 de Georges Glasberg entre Paris et Provence

Paris-Provence, années 50. Un petit homme à l’œil vif balade son Rolleiflex sur les rives de la Seine, aux puces de Saint-Ouen, dans les rues des villages de Provence, chez les gitans des Saintes-Maries. Il est né à Marseille, à tenu boutique à Apt, puis est parti à la pêche aux images, comme d’autres à la pêche aux papillons. Quelques-uns des beaux spécimens de cette pêche miraculeuse vont s’exposer à Ménerbes.
On y rencontre des clochards, boutiquiers de fortune, enfants de la rue, amoureux des bancs publics et peintres du dimanche qui ont l’art de croiser avec esprit les slogans, les affiches, et jouent sans le savoir avec le langage des murs de la ville. Des femmes -ah les femmes de Glasberg-, belles, offrant leur visage à la chaleur d’un feu, ou leur dos nu mouillé de gouttes à la rondeur d’un baquet d’eau.
Quand Georges Glasberg fixe une bergère, silhouette noire, frêle sorcière en déséquilibre sur l’image en pente, il y a toujours un nuage qui vient ponctuer le tout d’un petit panache providentiel. Quand il photographie trois étudiants des Beaux-Arts au travail en bord de Seine, il y a précisément trois arches de ponts derrière, et trois arbres qui font signe sur l’autre berge.

« Dans toutes mes photos, il y a quelque chose qui arrive, qui m’accroche l’œil. Ce que j’aime, c’est quand la photo elle-même raconte l’histoire. »

Derrière chaque image, il y a des histoires qu’il raconte à l’infini. Justin, l’ancien « campanié » de Banon, dans sa cabane où le son des boîtes de conserve suspendues lui rappelle la musique des cloches. Les enfants et leur grand-père, surpris sur les marches de leur maison à Caseneuve par un spectacle de théâtre ambulant. « Ce que j’aime, c’est quand la photo elle-même raconte l’histoire », glisse l’artiste. Ou la laisse imaginer. Le destin triste de la vendeuse d’horoscope, celui du petit violon qui fait la manche, coincé entre deux colonnes. Le cocasse, la rencontre détonnantes des êtres et des objets, le bric à brac d’où surgit la poésie de l’inattendu, il y tout cela dans les images de Glasberg. Le rire, ou le sourire, n’est jamais loin. Le cœur, tendre et amusé, non plus.
Il y a surtout, au-delà de l’anecdote, un art magistral de la composition. La spirale d’un escalier en contre-plongeon, les Deux-Magots comme une enclave lumineuse dans la nuit noire, un enfant surgi au cœur d’un jeu de lignes, de rais de lumière. La Tour Eiffel gommée par un mur où s’est posé un vélo anodin. « Que faites-vous ? », interroge un passant alors qu’on accroche les dernières photos. « Je fabrique des Tours Eiffel ! », répond Glasberg. Comme toujours chez lui, la vérité est dans le clin d’œil, la pirouette, la légèreté indispensable aux chasseurs de papillons.

Carina Istre, La Provence 2007

 

 

 


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