► Bibliographie ► Expositions personnelles ► Expositions collectives ► Gordes 1994
« Je me rends compte que dans l’histoire de la peinture, les peintres qui m’intéressent sont ceux qui réadaptent, si j’ose dire, ce qui toujours a été fait. Je vois une grande cohérence entre les portraits du Fayoum, les Masaccio, Rembrandt, Corot, Soutine, Daumier… une espèce de réflexion sur l’humanisme de la Renaissance avec un grand H mais l’humain, l’homme de chair et d’os… Pour moi, tout le travail que je fais avec Geneviève, c’est cette espèce de ravaudage continuel, de travail en profondeur, la recherche d’un temps profond, c’est-à-dire qui ne passe pas par les ressemblances du moment mais par une espèce de ressemblance profonde. »
Michel Steiner
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Eléments Biographiques :
1934 |
Naissance, le 15 janvier à Soissons (Aisne) |
1945-1953 |
Fait ses études secondaires dans les écoles militaires préparatoires des Andelys (Eure) et Autun (Saône et Loire) |
1953 |
Fait la connaissance de Geneviève. Ils se marieront en 1956, auront 5 enfants |
1953-1962 |
Maître d’internat au Lycée Alain Fournier de Bourges, Michel Steiner fréquente l’école des Beaux-Art, principalement les ateliers de peinture de Louis Thibaudet et de sculpture de Marcel Gili, avant de devenir assistant du conservateur des musées de la ville. |
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Fait partie du « Groupe de Bourges ». Remarqué et fortement encouragé par des peintres Pressmane et Simon Segal ainsi que par Jacques Bornibus, alors conservateur du musée de Nevers qui lui achète une toile pour le musée. Il participe au salon de la jeune peinture de 1961 (sélectionné pour le prix Fénéon en 1962) |
1962 |
Il obtient le poste d’enseignant d’histoire de l’art et des civilisations, de peinture et de dessin à l’Ecole d’Art d’Avignon dans laquelle il enseignera jusqu’en 1976. Toute la famille s’installe à Villeneuve-Les-Avignon. N’expose pas pendant cette période |
1976 |
Obtient le poste d’enseignant de culture générale et de peinture à l’Ecole d’Art de Valence dans laquelle il enseignera jusqu’en 1985 |
1985 |
Devient directeur de l’école d’Art d’Avignon, il occupera ce poste jusqu’en 1994 |
1994 |
Depuis cette date il se consacre entièrement à sa peinture. |
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Principales expositions personnelles :
1962 |
Galerie Saint Placide La Cave, Paris |
1964
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Galerie Saint Placide La Cave, Paris
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1974 |
Galerie Gérard Guerre, Avignon |
1975
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Galerie Gérard Guerre, Avignon |
1977
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Galerie Gérard Guerre, Avignon |
1980
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Galerie Gérard Guerre, Avignon |
1981
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Musée Ancien, Centre d'Art Contemporain, Grignan
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1984
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Centre de Recherche d'Action Culturelle, Valence |
1988 |
Galerie de la Tournelle, Le Poet Laval |
1989
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Galerie du Rhin, Colmar |
1990
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Centre d'Art Contemporain, Grignan |
1992 |
Hospice Saint Louis, Galerie Gérard Guerre, Avignon |
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Abbaye de Brauweile Bei Koln, Cologne, Allemagne |
1994
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Galerie Pascal Lainé, Gordes |
1997 |
Médiathèque de Châteauroux |
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Galerie Blanche, Peyrus |
1998
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Université de Dusham, Angleterre |
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Galerie Lola Gassin, Nice et Université de Nice |
1999
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Espace Tiphaine, Paris |
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Galerie Michèle Emiliani, La Bégude de Mazène |
2002
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Invité du "Parcours de l’Art 2002", Espace Gaillanne et Cloître Saint Louis, Avignon |
2004
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"Ressemblances", Centre d’Art Présence Van Gogh, Saint-Rémy-de-Provence |
2005 |
"Rencontres des toiles", Ménerbes |
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Centre Européen de la Poésie, Avignon |
2006
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"Au vif du sujet"», Centre culturel Jacques Brel, Thionville |
2007 |
Maison de la culture, Nantes |
2009
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Maison de la Truffes et du Vin du Luberon, Ménerbes |
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Principales expositions de groupes :
1961 |
Groupe de Bourges, Galerie Bruno Bassano, Paris |
1962 |
Salon de la jeune peinture, Paris |
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Sélection pour le Prix Fénéon, Galerie Katia Granwf, Paris |
1968 |
"Hommage à la Femme", Nîmes |
1978 |
"Le musée dans la rue - La rue dans le musée", Musée de Valence |
1982
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"Autour des cahiers de littérature Terriers", avec Buraglio, Canteloup, Clément, Duport, Grobone, Pincemin, Steiner et Viallat |
1984 |
"L'artificiel et le vivant", Festival d'Avignon |
1987 |
"Charles Juliet et les peintres", Bibliothèque Municipale de Lyon-Part Dieu |
1989 |
"Autour de Philippe Jaccottet" Bibliothèque Municipale de Lyon-Part Dieu |
1991 |
"Dessins & Dessins", 2 volets, Ecole d'art d'Avignon et Musée de Mulhouse |
1998 |
Médiathèque de Nancy |
1999
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Alain Grosajt, Michel Steiner et Jean-Luc Feitas, Maison Fonpeyrouse, Cordes sur Ciel |
2002 |
“Dessins”, Michel Steiner et Jean-Luc Feitas, L’Athanor scène nationale, Albi |
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Editions :
1979 |
"Le discours des yeux", Cahiers de Littérature Terriers N°6 de Jean Tortel (lithographies) |
1982 |
"Visages pour un portrait de Brenard Noël", Cahiers de Littérature Terriers N°13 (lithographies) |
1983
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"Dans la lumière de Vaucluse", carnets de Michel Steiner et Philippe Jaccottet |
1968 |
"Un moment au printemps" de Pierre Gaillard (eaux fortes) |
1978 |
"Tes yeux blessés" de Charles Juliet (pointes sèches) |
1982 |
"Un gouffre ou l'image de ce que peint Steiner" de B. Vargafriig (lithographies) |
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... En pensant à la peinture de Michel Steiner, je me demande si un tableau n'est pas, très souvent, au moins aussi souvent que les poèmes des poètes, le palimpseste d'une image esquissée, lentement ou vite oubliée, puis refusée et/ou déguisée. Cela apparaît comme évident dans l'œuvre de, nombreux peintres, qui oscillent en travaillant entre le réel du réel (non "représentable") et le réel de "la peinture", conçue, idéalement, comme un univers indépendant du réel lui-même. C'est peut-être grâce à cette oscillation-hésitation des peintres (néo-classiques, "ingristes", comme Picasso après le cubisme) que la peinture a fini par se manifester comme un refus de toute image du monde. Plutôt le rien, selon eux, que le mal. Plutôt le silence de la non-image que la parole de la pseudo-image. Si cette argumentation, déjà très forte, n'est pas très fortement et très précisément contredite, le n'importe quoi des peintres triomphera encore et encore très longtemps.
Alain Jouffroy (pour l'exposition de Gordes en 1994)
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